Bouger, c'est la santé
De nombreuses études scientifiques, le démontrent : l’activité physique est un facteur important permettant de lutter contre le développement de certaines maladies et la mortalité prématurée. Entretien avec un kinésithérapeute du CHR Haute Senne.
Travail de bureau, transports motorisés, loisirs toujours plus passifs. C’est un fait, notre population est de plus en plus sédentaire. Alors que, génération après génération, nos ancêtres étaient actifs la plus grande partie de la journée, la tendance s’est inversée en à peine plus d’un siècle. Jamais l’être humain n’a si peu bougé. Or, nous sommes toutes et tous « programmés » pour être actifs. « Chez l’adulte, les problèmes de santé dus au manque d’activité physique n’apparaissent pas tout de suite, mais essentiellement après 50-60 ans. La sédentarité augmente les facteurs de risque qui conduisent à développer les maladies dites chroniques, dont les maladies cardiovasculaires. »
Jamais trop tard
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’inactivité physique est la quatrième cause de mortalité derrière l’hypertension artérielle, le tabac et le diabète. « Plusieurs études scientifiques importantes ont démontré l’effet protecteur de l’activité physique. Il est maintenant parfaitement établi que l’inactivité physique est un facteur de risque. »
Il est donc essentiel d’encourager la population à se mouvoir davantage et ce, dès le plus jeune âge. « Même les personnes à capacités physiques limitées, dans la mesure de ce qui leur est possible ». Non seulement l’activité physique prévient le risque de certaines maladies mais, après un évènement (infarctus, AVC, cancer, etc.), elle contribue à diminuer le taux de récidive et pourrait également améliorer les chances de survie.
Redonner confiance
Dans cette optique, le service de kinésithérapie et revalidation fonctionnelle du CHR Haute Senne propose des programmes de reconditionnement physique lorsque la santé du patient le nécessite. Ceux-ci peuvent compléter une prise en charge thérapeutique dans le but de stabiliser l’appareil musculosquelettique, ils peuvent aussi être proposés dans le cadre de prise en charge pluridisciplinaire. L’objectif étant d’améliorer les possibilités fonctionnelles et la santé du patient dans un cadre sécurisé avec des professionnels de la santé, experts du mouvement, que sont les 22 kinésithérapeutes de notre équipe. « Notre objectif est de diffuser le message selon lequel le déconditionnement physique peut être à l’origine de douleurs neuro-musculosquelettiques qui détériorent la capacité fonctionnelle et la qualité de vie des individus. Notre action est d’aider les personnes qui ont aussi besoin de reprendre confiance en leurs capacités. »
Plusieurs options possibles
Les possibilités de mouvements, la capacité physique et l’information du patient sont au centre de nos préoccupations dans l’ensemble des consultations proposées.Elles le sont davantage au sein de :
- La clinique du sport,
- l’école du dos,
- la revalidation cardio-respiratoire,
- la clinique de l’amaigrissement,
- la clinique de nutrition pédiatrique,
- et le reconditionnement post-chirurgie bariatrique.
Bon à savoir
La relation entre la « quantité » d’activité physique et les bénéfices pour la santé n’est pas linéaire. Au départ, ce sont les personnes les plus sédentaires qui vont retirer d’une activité physique minimale le plus d’effets protecteurs. Cette dernière doit être adaptée au cas par cas, en tenant compte de la condition physique.