Ambitieux de développer un Centre Référence pour la prise en charge des affections de l’Appareil Neuro-Musculo-Squelettique en Région Wallonne, des professionnels se sont réunis, dès 2013, pour construire ce projet

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Deux constats initiaux. Le premier était que l’évolution des techniques chirurgicales permettait d’améliorer les conditions per- et post-opératoires d’une majorité de patients. Le deuxième était la publication d’études scientifiques indiquant de nouvelles perspectives de prises en charge kinésithérapeutiques, plus individualisables à chaque patient et chaque type de chirurgie. Une des conditions incontournables était que la planification des soins et la coordination inter-équipes soit une réalité de terrain.

Le 1° septembre 2016, après 3 années d’un travail, d’ouverture, de suivi de la littérature scientifique et d’analyse des retours patients, le Pôle de l’Appareil Neuro-Musculo-Squelettique (PAL), piloté par S.Abellaneda, PhD (Kinésithérapeute Chef de Service) et le Dr PY. Descamps (Chirurgien Orthopédiste Chef de Service) est né.

Quel est l’intérêt de ce Pôle ?

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Le PANMS réuni des professionnels pour discuter des avancées scientifiques publiées dans la littérature ou présentées par des Centres Experts Internationaux. Ils discutent des possibilités d’en faire bénéficier chaque patient dans le cadre de l’organisation, au CHR de la Haute-Senne.

Un objectif est de soutenir activement le développement proactif de prises en charge novatrices techniquement mais également, performantes et pratiques du point de vue des patients qui nous font confiance. Pour cela, S.Abellaneda et l’équipe de PY.Descamps  élabore l’« itinéraire scientifique et théorique » d’une affection en tenant compte de l’ensemble des possibilités validées scientifiquement et Institutionnellement. Dès lors, chaque patient doit pouvoir être guidé par cet itinéraire pour bénéficier d’une qualité de prise en charge optimale en termes d’objectifs fonctionnels individualisés et d’information.

Certaines affections sont prises en charge en toute simplicité, ne nécessitant pas de collaboration interdisciplinaire complexe pour être de qualité ; c’est le cas d’une cure d’hallux-valgus ou encore de la prise en charge d’une tendinopathie sur la récurrence d’un geste nocif.

Par contre, d’autres affections requièrent une organisation plus complexe pour être qualitativement en lien avec les connaissances scientifiques actuelles. C’est le cas de la prise en charge d’un patient qui souffre d’une rupture d’un Ligament Croisé Antérieur (LCA) du Genou. Si anatomiquement, ce ligament ne mesure que quelques centimètres, fonctionnellement, une prise en charge mal adaptée peut conduire à une limitation majeure des possibilités de reprise des activités physiques, professionnelles et sportives. L’élaboration de l’itinéraire scientifique théorique LCA, permet d’informer unanimement le patient des possibilités de prises en charge qui s’offrent à lui, aussi d’avoir un fil conducteur décisionnel pour prendre une décision éclairée (traitements chirurgical ou conservateur), dans les meilleures conditions d’information (modalités rééducatives, objectifs à atteindre…).

L’intégration des services d’Accueils et de Secrétariats est fondamentale pour le soutien de cet itinéraire et l’accompagnement de chaque patient. Ils doivent permettre une orientation directe et pertinente, la facilitation et la coordination logique des différents rendez-vous.

En quoi se distingue le Pôle de l’Appareil Neuro-Musculo-Squelettique de la Haute Senne ?

D’abord, par une volonté forte de faire évoluer les modalités de prises en charge d’affections complexes en transposant les avancées scientifiques le plus directement possible sur le terrain des prises en charge.

Ensuite, par le suivi qu’il veut le plus attentif de chaque patient et de chaque collaborateur en termes d’information, de responsabilisation et de facilitation dans la coordination des prises en charge.

Enfin, le PAL se distingue par l’assise de sa philosophie de développement et d’ouverture, à savoir « On ne peut exceller que dans ce dont on s’investit pleinement par passion ».

Quels sont les affections déjà supportées par le PAL ?

La première affection est la rupture d’un ligament croisé antérieur (LCA). Elle induit une collaboration directe entre la Clinique de Traumatologie du Sport et les Chirurgiens Orthopédistes impliqués.

La deuxième affection est la gestion des lésions myotendineuses communément appelées déchirure musculaire. Elle induit une collaboration directe entre la Clinique de Traumatologie du Sport et les Chirurgiens Orthopédistes impliqués.

La troisième affection concerne la mise en place d’une prothèse totale de hanche et de genou et une 1° innovation, en Wallonie.  L’équipe référente peut discuter de paramètres techniques (type de prothèse, mobilité, stabilité, attentes d’un patient) mais aussi, des modalités de prise en charge pré-opératoire kinésithérapeutique susceptible de potentialiser les résultats post-opératoires.  

La quatrième affection concerne les lombalgies et le risque majeur de chronicisation des douleurs. L’équipe référente est cette fois plus étoffée avec des contributions chirurgicale, kinésithérapeutique, ostéopathique, algologique et celle de l’école du Dos.

Quels intérêts pour un patient et pour un partenaire extérieur ?

  • Une information optimale du patient dès son entrée au CHR.
  • Un itinéraire direct vers l’équipe référente ayant l’expertise souhaitable, selon le choix du patient.
  • Une coordination des rendez-vous pour en diminuer le nombre et en augmenter l’intérêt.
  • Des perspectives claires à discuter avec le patient et son entourage.
  • Des contacts identifiés et références pour faciliter les échanges.