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Arrêt cardio-respiratoire : quels gestes poser ?

En cas d’arrêt cardio-respiratoire, chaque minute sans massage cardiaque diminue les chances de survie de 10%. Les formateurs ARCA sont là pour apprendre ou rappeler les gestes de base de la réanimation cardio-pulmonaire à tout le personnel de l’hôpital.

Pour répondre à l’obligation légale de former son personnel à la réanimation cardio-pulmonaire et dans une optique de développer une culture de formation continue, le CHR Haute Senne organise des formations ARCA (Arrêt Cardio-respiratoire) données par Gaëtan Gosselin, infirmier aux Urgences, Céline Zinque et Boris Simon, infirmiers aux Soins Intensifs.

« Ce qui est important c’est de former un maximum de gens aux gestes de réanimation parce que c’est cela qui sauve : chaque minute sans massage cardiaque c’est 10% de chances de survie en moins. En sachant qu’en Belgique, une ambulance met en moyenne 12 minutes pour arriver sur les lieux, cela ramène les chances de survie pratiquement à zéro si rien n’est entamé en attendant. A l’hôpital, l’équipe de réanimation arrive en 3-4 minutes, ce qui représente quand même 40% de chances de survie en moins si on ne fait rien ».

Les bons réflexes

Comment reconnaître un arrêt cardio-respiratoire ? Première question : la victime est-elle consciente ? Pour le savoir, on la stimule en l’appelant à voix haute, en la secouant légèrement… « Si elle ne répond pas, il faut vérifier si elle respire en faisant le ‘voir-entendre-sentir’ : on place l’oreille au-dessus de la victime et on écoute s’il y a un souffle, si on le sent sur la joue et on regarde si le thorax se soulève. On fait ça pendant 10 secondes maximum. Si elle respire, on met la personne en position latérale de sécurité. Si elle ne respire pas, on considère qu’elle est en arrêt cardio-respiratoire et alors on commence à masser (30 compressions pour 2 insufflations). Si on a un défibrillateur semi-automatique, dès qu’il est disponible, on le place sur la victime et on suit les instructions ». Sans oublier d’appeler les secours juste après le ‘voir-entendre-sentir’.

Les formations ARCA dispensées au CHR Haute Senne sont axées sur les bases de la réanimation cardio-pulmonaire, à savoir le massage cardiaque : « Il est important que tout le monde soit formé pour pouvoir poser ces gestes de base, avant de passer à la réanimation plus avancée ».

Chaque année

Pourquoi faut-il suivre ces formations tous les ans ? « Si on ne s’entraîne pas régulièrement, on perd en performance et, après 6 mois, on a oublié la moitié… ». Ajoutons que, tous les cinq ans, une formation théorique (de 2 heures) est mise sur pied pour expliquer les changements relatifs aux concepts de la réanimation de base.

Depuis maintenant 2 ans, l’hôpital donne également ces formations au grand public : « Il doit savoir que le plus important c’est de masser. La ventilation doit être réalisée, mais il ne faut pas que le fait de devoir faire un bouche à bouche empêche de masser », conclut Gaëtan Gosselin.

Martine Versonne